L’Union européenne perd totalement la face

À bord des navires de sauvetage des ONG Sea-Eye et Sea-Watch, 49 réfugiés secourus avant Noël continuent de subir une mer très agitée les rendant tous malades. Malte n’a accordé que le droit de s’abriter près de ses côtés, et non pas de les débarquer, et un accord européen n’a toujours pas été trouvé afin de les accueillir.

Rien n’y a fait, y compris « l’appel pressant aux dirigeants européens afin qu’ils fassent preuve de solidarité concrète à leur égard » lancé par le Pape François dimanche dernier. Aux dernières nouvelles, et après pointage, seulement un petit quart des États-membres … Lire la suite

Les ONG se battent comme des lionnes

L’Aquarius désormais hors-jeu, les ONG maintiennent vaille que vaille leur mission au large des côtes libyennes. Leur décision a une portée qui n’est pas uniquement symbolique, elle est l’expression d’une détermination qui ne faiblit pas. Avec comme enjeu de sauver des vies alors que plus de deux mille morts ont été dénombrés depuis le début de l’année par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Et pourtant, tous les obstacles continuent d’être dressés afin de rendre leur mission impossible.

L’Aquarius c’est fini

Symbole entre tous de l’activisme et de la détermination des ONG en mer Méditerranée, l’Aquarius cesse définitivement ses opérations ont annoncé MSF et SOS Méditerranée. Encore un fier succès pour les autorités européennes.

Privé de pavillon à deux reprises et sujet depuis à des poursuites judiciaires italiennes le menaçant de mise sous séquestre, le navire était paralysé à quai à Marseille depuis deux mois. Il aura porté assistance en mer et sauvé plus de 30.000 réfugiés depuis 2016.

Il faudrait inventer les réfugiés s’ils n’existaient pas

L’Aquarius est à quai dans le port de Marseille, dans l’attente qui se présente longue de l’obtention d’un hypothétique pavillon lui permettant de reprendre sa mission de sauvetage. Reprenant symboliquement le flambeau, le Mare Jonio et l’Astral poursuivent sa veille dans les eaux internationales au large de la Libye, mais pour combien de temps encore ? Pour les autorités européennes, les ONG sont des fauteurs de trouble dont l’action humanitaire doit impérativement cesser, ils ne sont pas loin du but.

L’Espagne pourra-t-elle sauver l’honneur européen à elle seule ?

Lorsque l’Open Arms, l’un des rares navires des ONG continuant à opérer, a débarqué dans le port de Barcelone 60 réfugiés recueillis au large de la Libye, Ada Colau, sa mairesse, a immédiatement twitté : « Ils sont enfin arrivés dans le port de Barcelone en chantant et en dansant. Ils auraient pu mourir, mais ils sont en vie. Voilà la Méditerranée et l’Europe que nous voulons, où la vie est célébrée et protégée ». Elle détonne et c’est tout à son honneur.